Pari réussi pour la 1ère école de codeurs du département

«Le pari est réussi », résume Julien Didry, le président du Pays de Verdun. Six mois après le lancement de la première école de codeurs du département, « Webogreen », les porteurs du projet ne font pas dans la demi-mesure à l’heure du bilan. « C’est remarquable », ajoute le maire de Bras. Au mois de novembre 2015, 64 candidatures ont été enregistrées en ligne. Après avoir réalisé 32 entretiens, l’équipe du Pays de Verdun a finalement sélectionné vingt futurs codeurs, ou développeurs de sites internet, âgés de 18 à 40 ans. « La sélection s’est faite sur des capacités et pas sur des diplômes », rappelle Roxane Ledard, animatrice Leader au Pays de Verdun.

La formation, financée à 100 % par Pôle Emploi s’adressait plus particulièrement aux demandeurs d’emploi. « L’objectif était que le maximum de personnes retrouve le marché du travail », souligne Julien Didry. À l’issue d’une formation, Pôle Emploi fixe son objectif de retours à l’emploi à environ 30 % des participants. « Là, nous avons 70 % de projets immédiats », dit Julien Didry.

« C’est ce dont le territoire a besoin »

Pour François Corbin, directeur du Pôle Emploi de Verdun, la première session de « Webogreen » est un vrai succès. « Quand le Pays de Verdun nous a proposé de participer au projet, je me suis dit, il faut le tenter, il faut prendre le risque. C’est ce dont le territoire a besoin. Ceci dit, sans le Pays et le Numéripôle, je pense que je ne l’aurais pas fait ». Aujourd’hui, François Corbin loue les qualités de Webogreen. « J’ai rarement vu, voire jamais vu, une formation avec autant d’implication de la part de tous les acteurs ». La formation s’est déroulée selon le principe de la classe inversée, avec une semaine de cours par mois au Numéripôle à Bras et trois semaines de travail à domicile. Lorraine Caillas, animatrice numérique au Pays de Verdun était pleinement mobilisée sur le projet Webogreen et s’occupait des cours au Numéripôle. Pour Julien Didry, « le succès de la formation tient à la méthode d’apprentissage. Lorraine a créé un vrai groupe avec du respect et surtout beaucoup d’entraide ».

Deuxième session ?

Webogreen ne s’est pas contenté de donner des leçons à ses apprenants. « Nous avons fait venir des intervenants sur la confiance en soi ou encore la réalisation de projets », explique Lorraine Caillas. « Ils ont aussi rencontré d’autres codeurs qui ont partagé leur expérience, et des entreprises ».

Alors, prêts pour un Webogreen 2 ? Le Pays de Verdun y songe. Mais sous une autre forme. « Notre but n’est pas d’inonder le marché de codeurs », lance Julien Didry. « L’idée serait de faire une petite session à huit, car nous avons déjà des demandes, pour renforcer l’écosystème actuel. Nous aimerions proposer une formation de niveau 2 sur le langage natif mobile ». Comprenez, le développement d’application pour smartphones.