Créé en février 2016, le Repair café du Numéripôle de Bras-sur-Meuse attire de plus en plus de bénévoles et de visiteurs autour d’un concept : revitaliser, ensemble, les objets cassés ou les appareils en panne. Les appareils informatiques et électroménagers sont majoritaires.
Petite commune aux grandes idées. Premier village de France de moins de 1 000 habitants à décrocher 5 “@” (en 2018), Bras-sur-Meuse est un pionnier du numérique. Ou plutôt de son développement au service de ses habitants selon l’héritage laissé par l’ancien maire, Julien Didry, qui administrait déjà la localité lorsqu’elle a reçu son premier “@”, en 2007.
Trois ans plus tard, le Numéripôle allumait ses écrans et l’élu désormais vice-président du Département délégué au numérique, entre autres, libérait son bureau pour y aménager un fablab. En février 2016, le Repair café ouvrait alors ses portes.
« Aujourd’hui, on en trouve aussi à Bar-le-Duc, Revigny, Saint-Mihiel, Montmédy, qui a été créé par un ancien bénévole de Bras, Jonathan Demmerlé, et enfin à Damvillers, qu’on a accompagné », éclaire Lorraine Caillas, la responsable du Repair café de Bras-sur-Meuse.
Alors que les chiffres de l’année 2024 n’ont pas encore été révélés – « mais on constate déjà une nette augmentation », assure-t-elle –, 1 060 objets y ont transité et 1 324 visiteurs ont fréquenté le Repair café entre 2016 et 2023. Et seulement 22,7 % d’objets ont noirci la case “non réparable”.
Lesquels ? « D’abord beaucoup d’informatique, mais les appareils électroménagers sont vite devenus majoritaires et le sont toujours. On reçoit également beaucoup de hi-fi et de textile car on a une bonne équipe de couturières », développe la responsable. Des bénévoles, bien sûr. Comme toutes les petites mains au grand cœur qui opèrent dans le Repair café.
« On a donc des couturières mais aussi des spécialistes de l’électronique, de la mécanique, des bons “bidouilleurs” et d’autres, qui développent leurs compétences et leurs connaissances », raconte Lorraine Caillas. En effet, certains visiteurs ont basculé de l’autre côté du comptoir au fil des années.
Car pousser la porte du Repair café « engage », rappelle la responsable d’une structure qui a organisé la première Rencontre des Repair cafés de Meuse, en janvier 2024. « Ce n’est pas un service après-vente, où on dépose un objet qu’on vient récupérer une fois qu’il est réparé. Les gens doivent rester pendant la réparation, même s’ils n’interviennent pas. Certains observent ou éclairent à l’aide de leur téléphone, d’autres participent aux réparations : il existe plusieurs niveaux d’entraide. »
Pour ressusciter une cafetière ou repriser un vêtement, le Repair café accueille le public chaque premier vendredi du mois, de 19 h à 22 h. « Sauf en janvier car il est consacré à la raclette des bénévoles ainsi qu’en juillet et en août, où on organise aussi un barbecue pour les bénévoles », conclut Lorraine Caillas. Réparer des objets, d’accord, mais la convivialité, d’abord.