Le Numéripôle
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Actualité

L'Est Républicain teste le Repair'Café

11/10/2017
L'Est Républicain teste le Repair'Café
  • Au Repair café de Bras-sur-Meuse, créé il y a un an et demi, chacun peut ramener ce qu’il souhaite faire réparer. Une équipe de bénévoles est là pour aider à l’opération. J’ai testé pour vous.

    Cela fait près d’un an que nous avions relégué notre vieille machine à café à capsules multiboissons au coin de la pièce. Elle avait commencé par montrer quelques signes de fatigue devenant un peu récalcitrante. Et puis nous avait lâchés, malgré tout nos efforts et un bon litre de détartrant. La déchetterie semblait logiquement être sa dernière destination, mais je me suis dit qu’on pouvait lui laisser une dernière chance via le Repair café de Bras. Vendredi, j’y ai donc apporté « la vieille bête ».

    Exceptionnellement, l’atelier se tient à la mairie dans le local du Numéripôle pour cause de travaux dans la salle d’animation. Il y a du monde. Après quelques minutes, Lorraine Caillas, l’une des responsables, me fait remplir un document notifiant nom, prénom… nature de la réparation… combien suis-je prête à mettre pour une éventuelle pièce à acheter et acceptation de la charte du Repair café. Puis je patiente.

    « À qui le tour ? », questionne Cédric, l’un des bénévoles. Je souris. Pendant qu’il jette un œil à l’appareil, j’explique les symptômes et nous optons pour un test. Ça fuit de partout. L’eau ne va surtout pas vers l’emplacement de la dosette. Il faut démonter pour voir. « Le but est que vous le fassiez et ensuite on réfléchit ensemble. » Je saisis un tournevis embout étoilé mis à disposition et attaque.

    À ma droite, Lucette, 63 ans, observe son vieux mixeur se faire dépiauter. « Il date des années 80 », lance-t-elle fièrement. « C’était un des premiers qui chauffait, la Rolls de l’époque », complète le bénévole qui s’en occupe avant d’annoncer : « Ah tous les fils sont bouffés… enfin vieux. » « Ça se change ? » demande Lucette. « On va essayer. »

    • Une seconde vie

    De mon côté, c’est l’impasse. Aucune piste. Cédric décide de faire une recherche sur le Net. J’en profite pour faire un tour en grignotant un bout du gâteau qu’offre à tous Lynaé, nouvelle bénévole. Il y a vraiment de tout en réparation. Là un tourne-disque, ici un parapluie, ou encore la prise micro USB d’une tablette numérique…

    Mireille, 67 ans, venue de Thierville est ravie de repartir avec son Blender. « Mais il n’y a rien à faire pour l’appareil à smoothie » en ce qui concerne les jus de fruits. Mais Bernard lui voit bien une seconde vie « en petit robot, j’imagine déjà les jambes ».

    À mon retour, Cédric m’annonce : « C’est la plaque joint » en me la montrant. Certes cela ne me parle pas, mais ses explications sont claires, il faut changer la pièce. « Elle est à 11,90 sur Ebay, je l’achète ? » J’acquiesce, il passe commande. Il ne me reste plus qu’à attendre le rendez-vous du mois prochain. D’ici là, la machine va rester sur place avec une étiquette à mon nom. Moi, je recevrai un mail pour me dire si la pièce est arrivée et si quelqu’un a eu le temps d’y jeter un œil. Je ne la paierai qu’en réceptionnant l’appareil en état de marche.

    Prochaines dates : le 3 novembre à la salle d’animations à Bras et le 1er décembre à la salle des fêtes de Belleray. Toujours de 19 h à 22 h.

    • Machines et textiles

    Sur l’une des tables du Repair café se trouve la machine à coudre de Brigitte. Elle aussi fait partie des bénévoles. Elle réalise de petites réparations de couture, des poses de pression, de bouton. « Je montre à la personne comment se servir de la machine, comment piquer, passer le fil. Là je viens de faire une reprise sur une jupe, mais à la main. » Brigitte va même jusqu’à régler des machines à coudre.

    Avant toute intervention, chacun remplit sa fiche.
    Deuxième étape, on démonte. Photos Franck LALLEMAND